Vers le chapitre II / Le début du cauchemar

Chapitre III : Rêve d'un traitement
[ Premier jour de survie - 21 Mai 2012, 19h00 - À la recherche d'une pharmacie ]

Le spectacle qui s'offrait à moi me semblait surnaturel. Les rues étaient pavées de voitures accidentées, retournées, laissant s'échapper parfois quand ces dernières avaient pris feux, une des larges colonnes de fumée noire qui maintenant commençaient à se mêler à la nuit tombante. C'était plus que mauvais signe. Je levais les yeux au ciel: à plusieurs endroits et loin de celui où je me trouvais, ces même colonnes s'élevaient dans le ciel. Ce qui s'était produit au lycée Seito se répercutait sur toute la ville apparemment ... Peu être même plus ... Ses parents voyageaient souvent pour voir les gros clients. Auraient t'il étés eux aussi touchés ... ? Si cela avait été le cas alors ...

- Ils sont tous morts ... -

Non je ne pouvais pas être seul à ce point là ! Cela ne pouvait pas être possible ! Non, cela se devait de ne pas être possible ! Vivre dans un monde rempli de ces choses ... sans la moindre compagnie ... Ma réflexion s'était interrompue en voyant une voiture à l’arrêt, avec quelques personnes assises à l’intérieur. En un instant, j'avais rejoins le-dit véhicule, tout heureux de trouver quelqu'un encore en vie. Je tapais à la vitre pour attirer leur attention, et peut être pourquoi pas, partager une place à l'intérieur qui semblait bien plus sur que la rue où divaguaient quelques zombies. D'un coup les visages virent se coller contre la vitre, qui prenait maintenant une teinte écarlate, avant de voler en éclats devant la pression développée. Aussitôt, des bras en sortaient, me cherchant pour m'agripper depuis l'intérieur, retenus par les ceintures de sécurités. Même l'enfant à l'arrière était nécrosé, levant ses petites mains vers la source de nourriture ambulante. Si les morts vivants de la voiture ne pouvaient pas sortir pour le dévorer, ce n'était pas le cas pour ceux de la rue, alertés par le bruit de la vitre cassée qui s'était répercutée dans les environs. Je commençait à m'éloigner de la voiture, mais les cadavres animés me suivaient sans cesse, gardant ma personne en vue quoi qu'il arrive. Mon regard se posa alors au sol. Sang, huile de moteur, débris de verres, tout cela sur le sol donnait ma position en marchant dessus. Pour couronner le tout, j'éternuais à nouveau, attirant encore plus l'attention sur moi. Je savais qu'une pharmacie se trouvait au coin de la rue. Mais pour y arriver, une marrée de morts-vivants me barraient maintenant la route.

* C'est pas vrai je passe comment moi ... ? *
- Fuis ! -

Mes jambes commençaient déjà à reculer d'elles mêmes, je n'étais plus maître de mes mouvements, c'était maintenant mon instinct de survie qui avait pris le dessus et la peur qui guidait mes pas. Les yeux écarquillés, je courait tel un rat fuyant, se stoppant à la vue d'un nouveau prédateur, bifurquant à nouveau dans une direction plus "sure". Bientôt, bon nombre de zombies m'avaient encerclés, prêts à fondre sur moi pour arracher ma chair, approchant avec une démarche lente et macabre. Plus cela allait et plus mon esprit bouillonnait, cherchant un point de fuite. L'un d'eux arriva à mon niveau et mon réflexe se fut rapide. Mon portable alla s'écraser sur son crane décharné, s'enfonçant de plusieurs centimètres dans la chair. Mais le traitement que je lui avait administré jusqu'alors ne lui avait pas été bénéfique: L'écran venait de de détacher du reste de l'objet allant s'écraser un peu plus loin dans la rue, et détournant de ce fait les prédateurs les plus éloignés de ma personne. Celui que j'avais frappe juste avant restait debout en face de moi, la moitié d'ordinateur fiché dans sa tête. J'eut alors comme un déclic dans ma tête, la peur avait disparue. Tout ce qui m'importais, c'était de tuer un maximum de ses monstres et de survivre, et pour ça, je ne devais pas mourir ici !

Je poussais de toutes mes forces le cadavre, cette fois bien mort, de ma dernière victime, le laissant s'écraser sur ses comparses qui se trouvaient dernière lui. Aussitôt je m'élançais sur ce tremplin improvisé pour bondir au dessus des quelques zombies encore debout dans cette direction. retombant lourdement sur le sol, mes poursuivants se dirigeaient à nouveau vers moi. Mais même si je n'étais pas un champion de course tout catégorie, semer ce genre de poursuivant ne relevait pas du défi du moment qu'on n'en croisait pas un autre groupe en face de soi. Rapidement, j'arrivait à l'angle de la rue, là où se trouvait la pharmacie.
Les vitrines avaient été brisées et des rayons avaient étés dévalisés. c'était plutôt bon signe, cela signifiait qu'il y avait des survivants.

- ... ou avait eu ... -

j'avalais ma salive avant d'entrer par les portes automatiques qui avaient été fracturées et dont l'une d'elle gisait sur le sol. Ce dernier d'ailleurs portait des taches de sang bien significatives de ce qui avait pu se passer ici même. j'allais serrer contre moi mon ordinateur portable quand il me revint à l'esprit que je l'avait laissé planté dans le crane d'un des zombies. Je regrettais déjà mon erreur d'avoir abandonné mon arme de fortune. Si jamais l'un deux arrivait ou sortait de derrière le comptoir, il ne resterait plus que la fuite ou l'improvisation. Silencieusement, je passait la tête au dessus du comptoir ... Personne. Ni ame qui vive, ni mort vivant à l'horizon.

" Atchaaaa ! "

J'allais être fixé très vite ce rhume commençait à être plus que pénible. Un bruit vint de derrière moi. Je fit volte face et trouva au sol un Zombie, devant l'entrée. Ce dernier se releva et continua son chemin dans une autre direction. D'après la trace ensanglantée qui était apparue sur la vitre restante de l'entrée, le mort vivant s'était tapé contre la vitre de l'entrée. S'il n'avait été quarante centimètres sur la gauche, il n'aurais eu aucun mal à me surprendre alors que j'étais concentré sur la réserve. Je me retournait aussitôt cette pensée arrivée dans mon esprit. Si je restait trop concentré sur un endroit, je pourrais trop facilement me faire surprendre. Je passais derrière le comptoir et me dirigeais vers la réserve où il n'y avait manifestement personne.
Sur la table, de nombreux casiers étaient sortis et avaient étés fouillés ou vidés pour certains. Ce n'était clairement pas l'oeuvre des zombies qui ne semblaient pas plus familiarisés à l'utilisation d'une ceinture de sécurité qu'à l'utilité d'une porte. Je passait donc derrière quelqu'un de vivant. Je trouvais rapidement l'objet de mes désirs et en avalais deux pilules comme prescrit sur la boite. Ce n'était heureusement pas ce qui était pillé en premier. En s'attardant sur les rayons, tout de qui pouvait servir de drogue avait été dérobé. seuls quelques boites d’analgésiques restaient sous le comptoir, surement une ancienne possession du propriétaire des lieux. Les murmures macabres des morts commençaient à se faire plus insistants. Il fallait faire vite, je me saisissais de quelques boites d'anti-rhume ainsi que des analgésiques et les plaçait dans mes poches, remplissant ce qui restait des médicaments qui me tombaient sous la main, sans même regarder ce que c'était. Une fois les poches remplies, mon regard se posa tout autour, il me fallait une arme pour continuer à m'aventurer jusqu'à un endroit plus sûr, et surtout plus fermé, que celui dans lequel je me trouvais actuellement.
Un bruit devait de retentir dans la pharmacie, lent et traînant du pied. L'un eux était entré. Je cherchais maintenant une arme frénétiquement et sans la moindre logique, soulevant à l'occasion des piles de factures. Je faisait de plus en plus de bruit et attirait donc fatalement le cadavre ambulant vers moi qui se trouvait déjà à l'entrée de la réserve. Déjà qu'avec une potentielle arme dans les mains la peur m'avait envahie, là elle me cloua sur place alors qu'il avançait lentement vers moi. Son haleine morbide parvenait à mes narines, me sortant de ma stase pour mieux me plaquer contre le mur, de nouveau à la recherche d'une arme salvatrice qui me tomberait sous la main.
Un thermomètre de présentation et de taille démesurée, tout ce qui pouvait servir. Je l'empoignait et visait l'oeil du monstre, sachant que je n'avais pas une chance de passer l'os du crane, qui recula d'un pas sous l'impact, quant à moi, je manquait de perdre une main, échappant de peu à ses crocs. Mais ce dernier ne s’arrêta pas aussi facilement et avançait, l'objet fiché dans l'oeil. Je paniquait de plus en plus lançant tout ce qui me tombait sous la main, jusqu'aux pilules en vrac sur la table. Sa s’arrêter il avançait toujours plus près, ouvrant grand la bouche. Je tremblais de partout et fermait les yeux en attendant mon heure. Qui ne vint pas.

Je relevait les paupières et trouvais le Zombie encore plus près, bouche ouverte. Je tentais de le repousser par réflexe à cette vue perturbante et ce dernier tomba en arrière, interne. Je ne comprenais plus. Il m'avait pourtant à sa merci et il était mort ... ? Un zombie peut mourir de vieillesse ou d'autre chose de "naturel" ... ? Je regardait avec inquiétude le cadavre au sol. Ce dernier restait immobile, ne se relevait pas et avait toujours son thermomètre dans l'oeil. Le thermomètre ! Ce dernier était fiché bien plus profondément dans son orbite, si bien qu'il avait du atteindre le cerveau de ce dernier. en effet, en voulant "gouter" à ma chair, le Zombie avait enfoncé l'objet qui avait rencontré le mur, peu à peu, à mesure qu'il se rapprochait. Je regardait plus attentivement le mort. Il semblait assez jeune, du moins auparavant, et portait un sac à dos. Je lui retirais ce dernier, pour le fouiller en espérant trouver quelque chose d'utile. Deux barres aux céréales et une petite bouteille d'eau, le reste semblait être des livres de cours. Je posais les bouquins sur la table et remplissait le sac de médications diverses, y ajoutant ceux de mes poches qui commençaient à me gêner pour marcher.

" Bien je ferais le tri plus tard ... Je ne veux pas traîner ici plus longtemps ... "

J'enfilais le sac sur mon dos. Heureusement pour moi, le zombie à qui je l'avais emprunté n'était pas dégoulinant de chair et de graisse et son état n'était pas plus ragoutant que cela. Il ne restait plus qu'à me trouver une arme substantielle. Il restait un petit placard que je n'avais pas encore visité. retirant le thermomètre de la tête de ma précédente victime, j’ouvrais la peur au ventre, prêt en embrocher quiconque en sortirait.

Vide ou presque. Un aspirateur et quelques blouses de travail pour le ménage. Je me saisissait de ses dernières et les attachait comme je pouvais à ma taille alors que je m'emparais tu tube métallique de l'objet de ménage pour ma défense. Les blouses pourraient servir pour des bandages ou quoi que cela d'autre et l'aluminium de l'aspirateur ne tiendrait pas longtemps mais j'espère sera utile jusqu'à ce que je trouve un autre abri. Je passait devant un miroir avant de sortir de la pièce. À mes yeux, je me sentais comme un écureuil, amassant tout ce qu'il trouvait. Et cela était tellement vrai, je ne pourrais surement pas revenir tous les jours ici et devait emporter un maximum de choses pour la survie. Je sortais de la réserve et jetais un oeil sur la rue: les zombies semblaient plutôt calmes. Il me fallait un abri avant que la nuit ne tombe complètement, quelque chose de haut, et que je puisse barricader. Je serrais fort mon arme dans mes mains avant de me remettre en route vers les bâtiments les plus élevés.

vers le chapitre IV / Songe au clair de lune

[ HRP ] Pour les médicaments, y'a un peu de tout mais pas grand chose d'utile je trierais dans le prochain chapitre [ /HRP]