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Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2)

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Yuki
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MessageSujet: Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Icon_minitimeDim 8 Aoû - 2:31

Chapitre 2 : Je vais te tuer !

Lieu : Rues de Tokyo --> Appartement de Rayan et Yuki
Date : Jour 2 - 22 Mai 2012 - A partir de 6h





Vous êtes vous déjà évanouis...? C'est une sensation bizarre n'est ce pas...? Une sensation très difficile à décrire à vrai dire... Enfin pour ma part, ce n'était pas réellement un sommeil long et réparateur... Non c'était une sorte de somnolence... Un état insupportable qui n'est ni le sommeil, ni l'éveil. Il faut dire que dans mon état, on pouvait difficilement s'endormir... J'avais un mal de chien au niveau de la hanche. J'en venais presque à supplier la mort de venir me prendre tant cette blessure commençait à me rendre chèvre... Oui je sais ça fait beaucoup d'animaux d'un coup, mais ça décrit bien les choses...

Je m'étais écroulée par terre et le choc avait été très rude. Oui l'asphalte n'est pas tellement moelleux à mon grand regret... Et je m'étais écroulée comme un sac à patates. Je n'avais plus de force, j'étais complètement vidée, lasse de ressentir cette douleur fulgurante qui me transperçait la hanche gauche par des milliers de petits poignards qui s'y donnaient à coeur joie pour me faire souffrir... Mon corps n'en pouvait plus physiquement et je le sentais très bien. Jamais de ma vie je n'avais paru aussi fatiguée et aussi faible. Alors cette chute était en quelques sortes le point final de ma souffrance. Une sorte de délivrance qui n'en était pas vraiment une...

Tout mon corps fut parcourut de la douleur de la chute mais ma tête cogna contre le sol et plus rien. Enfin plus rien... Ça ne dura malheureusement pas longtemps... Juste le temps de faire un rêve bizarre... Un rêve comme je n'en avais jamais fait... Il m'avait semblé si... Réel... Il en était presque reposant quand j'y repense... La douleur s'était envolée. C'était presque magique et inespéré pour moi en ce moment. J'en venais même à croire que j'étais morte... C'était le plus probable dans mon esprit. Les douleurs ne s'évanouissaient pas comme ça du jour au lendemain juste parce que je venais de m'écrouler et de m'évanouir.. Du moins c'était ce que je pensais. Mais il faut dire que je n'étais pas docteur. Ou doctoresse plutôt...

C'était un décor pas vraiment idyllique... On aurait dit une scène tirée d'un film d'horreur... C'était très sombre... J'étais dans une rue... Une rue qui n'en étais pas vraiment une... Il y avait des carcasses de voitures éventrées, brûlées, juste choquées, avec des pneus crevés, des vitres brisées... Un vrai chaos. Il y avait aussi des cadavres qui jonchaient la rue. Des traces de sang de partout et surtout les hauts immeubles craquelés qui s'élevaient autour de nous. On aurait dit une ville morte... Mais étrangement, je n'étais même pas effrayée... Je sentais comme un sentiment... D'habitude... De banalité... C'était très étrange...

Puis je vis Rayan... Au milieu de cette rue... Il apparaissait comme un esprit vaporeux... Comme s'il était sorti de nulle part. Il me regardait sans aucune expression sur son visage. Je me demandais ce qu'il avait... Il était loin de moi et lorsque je me mis à marcher, rien. Tout restait fixe. Comme si je marchais dans le vide... C'était très étrange... Et puis les cadavres se mouvèrent. Ils se relevèrent et convergèrent vers nous... Je me mis à avoir peur... Enfin ca pouvait se lire sur mon visage... C'était étrange vu que je voyais la scène du dehors...

Puis, il y eut un air de détermination qui passa sur mon visage. Je fermai les yeux rapidement en serrant les points. Et au moment où le premier cadavre allait poser une main sur moi, le sol se mit à onduler comme lorsque l'on jette une pierre dans l'eau. Des ondes circulaires dont j'étais le centre. Puis d'un coup, les ondes disparurent au niveau des immeubles et instantanément, tous les zombies s'écrasèrent au sol. Ils n'avaient pas eu le temps de réagir et une force puissante les obligeait à se tasser au sol. Une force tellement puissante qu'on entendit les os des cadavres craquer...

Ils s'aplatirent tellement que leur boîte crânienne explosaient. Les voitures aussi s'écrasaient sur elles-mêmes. Ils les vitres encore intactes se brisaient d'un coup, les pneus quittèrent les véhicules. Seuls Rayan et moi restions debout, comme si de rien était, mes cheveux longs cheveux étant dressés sur ma tête comme si la gravitation avait été inversée. Ils ondulaient doucement comme agités d'un petit vent... Puis, Mes cheveux retombèrent, je me détendis et je regardais Rayan. Un sourire s'étendit sur ses lèvres... Seule la lumière d'une pleine lune voilée par quelques nuages faisaient encore bouger la scène, les ombres dansant tout autour...

C'est le moment que je choisis pour rouvrir vaguement les yeux. Je tremblais de partout. La douleur, le froid... Tout m'envahit à nouveau d'un coup et j'ouvris la bouche comme dans un hurlement silencieux. J'avais mal mais je n'avais même plus assez de force pour crier. Je ne savais plus ce qui s'était passé. Ce rêve m'avait complètement troublé... Qu'est ce que ca pouvait bien signifié...? Ces cadavres... Cette rue abandonnée et plongée dans le chaos. Et Rayan. Que faisait tout ça dans mon rêve...? Je n'en avais aucune idée... Je croyais même que j'avais déliré à cause de cette blessure qui se faisait bien remarquée... non mais franchement...

Puis j'entendis une voix. Une voix qui semblait s'adresser à moi. Je ne comprenais rien. Les mots n'avaient plus aucun sens dans ma tête. Je savais juste que je connaissais cette voix... Que je connaissais celui qui en était à l'origine. Mais les douleurs continuèrent. Elles me lancèrent comme si quelque chose s'insinuait dans ma blessure et farfouillait ma chair. Je continuer de crier silencieusement tandis que cela n'arrêtait pas et que la voix continuait de parler... J'étais dans une pièce, sur un lit. Je ne reconnaissais pas cette pièce. Cela m'angoissa et la douleur revint... Puis plus rien... Je m'étais à nouveau évanouie... C'était de nouveau le noir complet...

Puis la scène réapparut... Identique à la première fois... La lune blafarde projetait une atmosphère mystérieuse sur la scène. Le début était pareil, les voitures, les zombies... Puis les cadavres se levèrent à nouveau et se rapprochèrent de nous comme la première fois. Et comme la première fois, je me concentrais à nouveau, reprenant cette position. Mais cette fois-ci, mes cheveux restèrent raides. On avait l'impression qu'ils étaient devenus solides et incassables... Et d'un coup, les cadavres s'élevèrent dans les airs. Les voitures aussi. Ils s'élevèrent de plus haut... C'était... Étrange... Puis le pouvoir cessa et tout retomba au sol. Les voitures s'écrasèrent et les cadavres finirent éparpillés un peu de partout, leur cervelle explosant. Et Rayan me sourit à nouveau...

Puis, la scène disparut comme si les couleurs se mélangèrent à un brouillard épais qui se fit chasser par le vent... Les couleurs laissèrent la place à un noir... Un noir infiniment grand... Infiniment froid... Un noir des plus reposant... Un noir digne d'un vrai sommeil... Enfin...



---------------------------


Je finis par me réveiller. Un doux réveil. Pas un réveil en sursaut après un cauchemar. Non, un réveil de grasse matinée. Un réveil qui faisait bon de vivre. On se réveillait en forme, le sourire aux lèvres. On se sentait plus que tranquille, bref on avait l'impression que la vie était belle et merveilleuse même. C'était comme si rien ne s'était passé. Comme si l'accident de bus était un rêve, un très mauvais rêve. Comme si ma blessure, les zombies... Comme si tout ça n'était pas réel et n'avait existé que dans ma propre imagination.

Mais bien vite, la réalité est revenue au grand galop... Et c'est en me redressant dans mon lit que ma douleur à la hanche me tirailla... Et là, tous mes doutes m'assaillirent à nouveau... Tout... Toute cette horreur était réelle... Bien trop réelle... J'étais dans ma chambre je reconnaissais l'endroit... J'étais habillée d'un simple peignoir et en dessous de ce peignoir, un pansement de fortune avait arrêté le saignement... Je me demandais pendant une fraction de seconde comment j'étais atterrie ici à partir de ma chute sur l'asphalte... Mais rapidement mon regard croisa le corps inanimé de Rayan et la réponse s'imposa d'elle-même...

Je ne pus m'empêcher de rougir fortement en pensant au fait qu'il avait pu me déshabiller... C'était gênant... Certes il m'avait déjà vu en petite tenue... Mais bon, le fait qu'il ait eu accès à mon corps comme ça sans aucune possibilité de résistance de ma part c'était... Excitant. Hum... Je disais quoi...? Ah oui ! Mon regard venait de croiser la tête endormie de Rayan. Je continuais alors de me redresser, grimaçant sous la douleur et le regardant dormir un peu. Enfin un peu... Pendant quelques minutes en fait. Puis mon regard se posa sur les rideaux tirés. Je ne voulais même pas regarder à l'extérieur. J'avais peur de ce que j'y verrais... Et quel intérêt...? Découvrir que tout le monde était mort...? Très peu pour moi...

Non en fait, je voyais juste la teinte très caractéristique de l'aube... Le soleil commençait juste à se lever... En d'autres circonstances, je me serais levé et j'aurais tiré les rideaux pour voir le soleil se lever... Mais j'avais trop peur... J'étais trop découragée... J'avais même envie de pleurer... Ca ne pouvait pas être vrai... Toute cette horreur ne pouvait pas être... C'était trop... Anormal ! Pourquoi il avait fallu que tout cela arrive...? Que l'espèce humaine soit condamnée à disparaître de cette façon...? Car je n'avais pas de doute sur le sujet... Si Tokyo était touché... Le reste du monde le serait indéniablement... C'était qu'une question de jours... C'était peut être même déjà fait.

Mais je finis par chasser ces pensées de ma tête alors que mon regard commençait à se troubler... Je ne devais plus penser à ça. J'étais en sécurité à présent. Tout allait bien. J'étais encore vivante donc c'était l'essentiel. Alors je me mis à doucement sourire en voyant Rayan assoupi. Qu'est ce que je ferais sans lui vraiment ? Je serais totalement perdue... Il m'avais sauvé la vie... Il avait pris soin de moi jusqu'à l'appartement et m'avait soigné... Je lui devais tout. Et sans que je sache pourquoi, mon coeur s'accéléra dans son rythme. Et je ne pus m'empêcher de venir lui mettre une couverture sur les épaules et de l'installer doucement dans une meilleure position.

Ensuite, je vins chercher quelques chose à manger dans la cuisine. Des fraises bien entendu. Il fallait que je me réconforte avec tout ce que je venais de vivre... En plus je crevais de faim... Heureusement que j'étais motivée car ma blessure me faisait toujours très mal... Foutu accident... Encore, ça aurait été un zombie qui m'avait fait ça... Je n'aurais rien dit... Mais un foutu conducteur de bus... Il y avait de quoi vouloir lui arracher les yeux en pareille circonstance. Enfin bref, voilà que j'étais de retour dans la chambre avec une cuillère dans la bouche et un saladier de fraises dans l'autre main.

Mais d'un coup, un miroitement dans la chambre me fit arrêter net sur le seuil de ma chambre. Un reflet de lumière naissante qui venait de se réfléchir dans... Dans un gant en métal... Et ça me surprenait un peu vu que... Rayan n'avait pas de gant en métal normalement ! C'était quoi ce bordel ? Je me suis approché puis plein de détails bizarres me sautèrent aux yeux... Un short noir à motifs dorés... Des jambières... Je ne reconnaissais rien de ce que je lui connaissais... Là j'étais totalement perdue et surtout, je n'aimais vraiment pas ça... Alors une idée un peu malsaine fleurit dans ma tête.

D'un coup, je laissais tomber le saladier sur le sol. Bon il était quasiment vide... Pour ne pas dire complètement vide. Bah oui j'ai pris soin de le vider avant de gâcher des bonnes fraises... Ce serait un crime ! Surtout que je ne savais pas quand j'en remangerais d'autres... Peut être même jamais... C'était ça le plus triste dans toute cette histoire ! Plus de fraises pour me nourrir et égayer chacun de mes matins... Mais à quoi servait il encore de vivre dans un monde sans fraises...? J'avais presque envie de mettre fin à mes jours... Mais bon... Je disais quoi déjà ?

Ah oui ! Le saladier se brisa en mille morceaux sur le sol, faisant un bruit pas possible. Mais je n'en avais rien à faire. Si ça réveillait Rayan, ce serait bien fait pour lui ! Non mais qu'est ce qu'il me cachait de la sorte ? Une petite rage commença à monter en moi et je me dirigeai droit vers sa chambre. Inutile de vous dire que bien vite elle devint un vrai chantier... Les affaires volaient de partout. Au bout d'un rien de temps, Rayan rappliqua dans la pièce avec un air paniqué peint sur son visage...



- Yuki mais qu'est ce que tu fais ?! Tu es blessée retourne te coucher tout de suite ! Yuki !


Autant dire qu'il valait mieux qu'il pisse dans un violon. Ça aurait fait plus d'effets. Toutes ses affaires volèrent dans la pièce... Jusqu'à ce que j'ouvre les portes d'une de ses armoires... Je n'avais encore jamais mis mon nez dans ses affaires auparavant mais là... Là je voyais rouge. En ouvrant les portes, des visions d'horreur m'assaillirent, me donnant des hauts-le-coeur. Du sang. sur toutes les affiches collées dans les portes à l'intérieur de l'armoire... Des images horribles d'hommes ensanglantés en train de se battre ou d'agoniser... Tout ça avec quelques mots dont les plus récurrents : "Le freefight".



- Yuki, refermes ça ! Ca... Ca... Ca ne te regarde pas !


- Qu'est ce que c'est...? C'est...


Autant dire que je m'arrêtais net. Ma blessure ? Elle me faisait même plus mal. J'étais tellement... Tellement furieuse et dégoûtée par ce que je voyais là... Déjà, je n'entendais même plus ce que Rayan me disait... J'avais le regard rivé dans cette armoire. Puis, je vis des accessoires dans cette armoire... Des affaires tâchées de sang... Des affaires comme il y en avait sur ces affiches mortuaires... Fébrilement et tremblant légèrement, je pris des gants en métal encore éraflés et dont les jointures de tissus avaient une couleur rouge foncé...

Je regardais ce gant pendant de longues minutes avant de reporter mon regard sur Rayan. Un regard qui en disait long sur toute la colère que je ressentais à ce moment là pour lui. C'était évident à mes yeux ! Cet idiot pratiquait ce sport ridiculement dangereux ! Si on pouvait appeler ça un sport... C'était du suicide ! Une boucherie... Et rien que l'idée du fait qu'il y participe... J'avais envie de le frapper d'être aussi stupide. Merde mais qu'est ce qui lui prenait de faire ça ?!! Il pensait à moi un peu ? Et si un jour je le retrouvais dans un état aussi pitoyable que celui dans lequel était le mec de cet affiche ou encore de celle là ? Je deviendrais folle...


- Me... Me dis pas que tu fais ce... Ce truc débile et dangereux... S'il te plaît me dit pas que c'est ce que tu fais...


Mon regard était bien ancré dans le sien. J'espérais vraiment qu'il dise non... Qu'il me dise qu'il était juste fan... Mais en fait, j'avais déjà la réponse à la question... Il n'y avait qu'à voir la manière dont il était habillé. C'était tellement évident ! Et je savais que dans n'importe quelle situation, j'allais lui envoyer son gant dans la figure. Peu m'importait si la blessure se rouvrait ! J'étais complètement furieuse. Rien que l'idée de le perdre me mettait complètement hors de moi... Non mais quel idiot franchement ! Je vais le tuer...
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Ralkior
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MessageSujet: Re: Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Icon_minitimeSam 11 Sep - 15:46

Chapitre 2

Lieu : Zones résidentielles
Date : Jour 2 - 22 Mai 2012 - à partir de 6h30

Est-ce que vous avez déjà pris conscience que vous rêviez ? C’est une sensation étrange, comme un déclique. Mais lorsque ça arrive, l’éventuel cauchemar que l’on faisait deviens soudainement une bonne partit de rigolade. Vu que l’on est conscient que c’est un rêve, on peut y faire ce que l’on veut. Je ne sais pas si c’est du au faite de la journée précédente … oui c’est évident en faite … mais je me retrouvais encerclé par des hordes de zombies. A ce moment, je me dis que ça ne pouvais n’être qu’un rêve, c’est alors que le déclique arrive. Je ne saurais vous expliquer, mais on sais que c’est un rêve, l’ambiance, les couleurs, tout est réuni. Dans mon cas, je me mis à rire fortement, comme pris de folie. J’étais vêtis de ma tenu de freefighter, et pour une raison inconnu, j’arrivais à apercevoir le moindre zombie à 5 mètres autour de moi.

Les zombie, en marchant, provoquaient de petite secousse normalement indétectable, même par le dernier sismographe mis au point par l’homme. Mais moi je les décelais, comme des petites vague lorsqu’on jette un caillou dans l’eau. Puis, les cadavres commencèrent à m’attaquer, un par un. Mais d’une façon inexpliqué, je souris, comme content par leurs décisions. C’est alors que mes mains s’écrasèrent lourdement sur leurs boites crâniennes, un seul coup suffisait à les terrasser. Mais plus j’en éliminais, et plus il y avait de vibration, donc plus de zombies, mais cela ne me dérangeait pas.

Mais d’un coup, une onde de choc, plus puissante que les autres me tira de ma torpeur. J’étais affalé sur le lit de Yuki, mais je sursautais face à cette secousse. Yuki n’était plus dans son lit et le jour s’était levé apparemment. Derrière moi, un saladier en morceau et des fraises au sol, ça devait être surement ça qui m’a réveillé. Puis je me réveilla totalement lorsque j’entendis Yuki retourner ma chambre … là j’étais mal … Rapidement, je me levais et allais voir ce qu’elle fabriquait. Malheureusement pour moi, elle cherchait bien quelque chose, mais son état m’inquiétait plus que tout.

-Yuki mais qu’est-ce que tu fais ?! Tu es blessée retourne te coucher tout de suite ! Yuki !

Comme je le craignais, elle ne m’écoutait pas … mais qu’est-ce qu’elle cherchait donc ? Mais la réponse se fit d’elle-même quand je me suis souvenue que je portais toujours ma tenue de combat … Puis, l’instant que je craignais le plus au monde et que je ne voulais surtout pas voir arriver, arriva justement. Yuki ouvrit furieusement la porte de mon armoire, là ou était entreposer toute mes anciennes affaires de combat. Je la voyais devenir blanche comme un linge en un fraction de seconde.

-Yuki, refermes ça ! Ca… Ca… Ca ne te regarde pas !

Mas qu’est-ce qui m’a pris de dire ça moi !? La panique surement, la peur de la réaction de mon amie d’enfance, je la connaissais si bien, que je n’allais pas m’en sortir comme ça …

-Qu’est-ce que c’est…? C’est…

Que faire dans une telle situation … Est-ce que vous vous êtes déjà confronter à ça ? Qu’un proche découvre un secret que vous pensiez bien gardé et qu’il ne faillais surtout pas qu’il le découvre ? C’est … terrifiant, angoissant et tout les synonymes qui vont avec. Lentement, je la voyais prend un vieux gant usé, elle le fixait, comme hypnotisé. Puis elle se tourna lentement vers moi, les yeux pleine de rage, prête à me bondir dessus.

-Me… Me dis pas que tu fais ce… Ce truc débile et dangereux… S’il te plaît me dit pas que c’est-ce que tu fais …

Elle me fixa, attendant une réponse clair et précise, mais quoique je dise, tout va me retombé dessus, et je vais en payer le prix …

-Heuu … Je suis juste fan …?

Puis elle me lança le gant en pleine figure que je me pris de plein fouet. Tout ce qu’elle avait sous la main, elle me le balançait, esquivant tant bien que mal …

-Fan … un fan tu dis ? Avoue que tu n’es pas un simple fan ! Avoue que tu m’as menti !

Elle étais vraiment furax, les larmes aux yeux et la vois tremblante.

-Hé bien en faite …

À peine ai-je commencer ma phrase qu’elle recommença à me lancer des objets.

-Roo tais-toi tu veux !! Après tout ce que j’ai fais pour toi, c’est comme ça que tu me le rend, en faisant un … un … un truc complètement débile ou tu risque ta vie !!!!

-Non mais écoute …

-Tais-toi !!! Je ne veux plus t’entendre !! Tu m’as énormément déçu ! Comment tu veux que je te fasse confiance maintenant !?

-…

-Répond moi que je te pose une question !!!

-Mais je sais plus ce que je dois faire Yuki !!

Cette scène … si on serais dans un série américaine, je suis sur qu’il y aurais des rire en bruit de fond, des gens qui seraient plier en quatre tellement ils rient. Malheureusement la situation n’étais pas approprié aux gags. Je la vis ensuite fondre en larmes, puis, rapidement, elle se cacha le visage. La culpabilité venait s’installer en moi, me rongeant de l’intérieur. Lentement, je la pris dans mes bras et l’emmena dans sa chambre ou je l’allongeais sur son lit. Elle se mit dos à moi pour ne pas me voir. Elle m’en voulait à mort …

-Yuki … je vais tout te raconter … alors écoute moi.

Comment cela s’est passer au faite ? Haa ! Lorsque mon propre père me mit à la rue, Yuki m’a très gentiment proposer de venir habiter chez elle, donc dans l’appartement ou nous nous trouvons. Très rapidement, je consultais les petites annonce pour trouver rapidement un petit boulot, pour pouvoir aidé Yuki avec le loyé et les factures et pour aussi me trouver mon propre appartement. Malheureusement, le système japonais est très strict. Chaque employeurs que j’allais voir regardaient mon passé scolaire, or, ils y voyaient tous un voyou et un bagarreur qui ne se souciait pas vraiment de son avenir. Jour après jour, les entreprises comme les petits commerces me claquèrent la porte au nez. Pris de frustration, je rejoignis le club de boxe du coin qui était tenu à l’époque par un ancien camarade de classe.

Les mois passèrent, toujours aucun boulot à l’horizon et ma présence dans le club se faisait de plus en plus fréquente, ça me permettait de me défouler un peu quoi… C’est alors qu’un certain Jimmy Blocanio racheta le club. Rapidement, de nombreux hommes … douteux arrivèrent en masse. Un beau jour, ce cher Jimmy m’aborda et me demanda si je voulais bien accepter de faire un match de sparring avec son poulain. J’acceptais volontiers la proposition, je m’équipais donc de toute les protections qu’il fallait pour se genre de match. Mais je n’avais pas prévu de mettre au tapis mon adversaire dès le début du combat … C’est alors que, sans que je m’en rende compte, j’étais devenue le protéger de Jimmy Blocanio …

Au début, il me faisait faire de petit match d’entrainement sans vraiment d’importance. Puis au fur et à mesure, il m’emmenait dans des endroits de plus en plus louche, les protections se faisait de plus en plus rare tandis que les coups étaient de plus en plus varié. Lorsque je décidais à lui en parler, il m’a fait une déclaration des plus surprenantes :

-Elle est mignonne, la petite Yuki Kawashima. Ça serais dommage qu’il lui arrive quelque chose n’est-ce pas ?

Mes yeux s’écarquillèrent et la fureur prit place. J’empoignais le col de Jimmy et le plaqua contre un mur. Après plusieurs minutes, je lui fis une promesse. Je ferais tout ce qu’il veut, si il laissait Yuki en dehors de ça, je ne voulais absolument pas qu’il lui arrive malheur à cause de moi. C’est alors que j’ai décider de tout lui cacher. Que pouvais-je faire d’autre ? Elle m’aurais interdit de faire ça, et ça peut importe sa propre santé. Moi j’aurais tenu le même discourt et nous serions dans une impasse.

Depuis, je me suis converti au freefight, bien que ça ne m’enchantait pas au début, j’ai commencé à apprécier ça, enchainant les combats, tout en gardant le secret. Bien évidemment, j’arrivais toujours à trouver des excuses à Yuki sur l’argent que j’arrivais à ramener.

Tranquillement, je lui expliqua tout. Elle avait cesser de pleurer mais était toujours de dos. Je ne savais plus quoi faire maintenant, elle m’en voudra certainement jusqu’à la fin des temps, mais je l’avais sans doute mérité. Bien évidemment, je lui avais parler entre temps de la promesse faite à Sylrian, de sauver et protéger sa femme et sa fille. Elle ne faisait que remuer dans son lit, se mettant lentement en boule. Je culpabilisait de plus en plus. Je décida finalement de la laisser seule un moment, le temps qu’elle fasse le point. Moi, j’allais ranger un peu ma chambre … elle était dans un tel état que même un sdf ne voudrais pas y vivre …

Après une bonne demi-heure de rangement, je me décidais à m’équiper comme il faut. Jeans assez flexible, débardeur noir qui laissait apparaitre mon tatouage, une veste en jeans dénuer de manche qui semblait arracher au niveau des coutures des manches inexistantes, sans oublier mes jambières, que je camouflais sous mon jean ainsi que mes gants de métal. Malheureusement, je ne ferais pas long feu si je devais rester aussi prêt de ses cadavres ambulants, il me fallait une arme, batte, barre de fer, tout m’irais, encore fallait-il le trouver … Puis j’entendis la voix de Yuki m’appeler juste derrière moi, en me retournant, je la voyais, s’appuyant contre la porte, les larme encore aux coin des yeux, me regarder en rougissant. Elle détourna la tête rapidement :

-Que … Ou tu vas …?

Je fronçais un sourcil, me demandant ce qu’elle avait. Elle m’en voulais sans doute encore …

-Je vais chercher la femme et la fille de Sylrian … si possible je les ramènerais ici …

Elle poussa un long soupire et me fixa droit dans les yeux

-Et comment tu comptes y aller ? À pied ? Avec tout les zombie qu’il y a ?

-Heuu … je trouverais un moyen, il y a beaucoup de petite ruelle tu sais ….

-Imbécile … , elle poussa un deuxième soupire puis me fit signe de la suivre, suis-moi jusqu’au garage …

Le garage ? Je ne savais absolument pas ce qu’elle avait préparer cette fois … Prenant une clef dans un tiroir de sa chambre, je la suivis jusqu’au sous-sol de l’immeuble, prenant soin de recouvrir les cadavres de l’immeuble d’une serviette, et vérifiant que la porte de l’entrer n’avais pas été forcer au passage. Je jetais rapidement un coup d’œil sur l’extérieur, les zombies erraient toujours à la recherche de viande fraiche … j’avais un petit espoir pour que ce ne soit qu’un rêve, mais en voyant tout ce sang dans les rue, les cadavres inanimés et mouvant, cet espoir s’envola rapidement. Yuki me demanda de la rejoindre quelque minutes après.

J’écarquillais les yeux de stupéfaction lorsqu’elle me montra sa fameuse surprise … Elle tapota le capot d’un 4x4 Suzuki, avec habitacle renforcé et airbag, climatisation et verrouillage centralisé, vitre teinté et système gps, et seulement pour 13 590 euros. Suzuki, way of life ! …… Désoler …

-Ne me regarde pas avec cet air d’imbécile … il n’y a pas que toi qui a des secrets … Avec ça, on va pouvoir aller partout ou on veut.

Il est vrai que ça va nous faciliter le passage avec un tel montre. Même les zombie ne pourront pas nous stoppez … nous ?

-Attend un peu … tu compte venir aussi ?

Elle me lança un regard qui m’indiquait effectivement qu’elle m’en voulait encore …

-Si tu crois que je vais rester sagement à la maison en t’attendant, tu te goure complètement, et puis je tiens à garder un œil sur toi, au cas ou tu aurais d’autre secret que tu m’aurais si bien cachée .

-Mais … ça ira pour ta blessure ?

Sans un mot elle fit le tour du 4x4.

-Je conduis …

Je soupirais alors que je me plaçais du coté passager. La porte du garage s’ouvrait lentement alors qu’une monter nous faisait face pour pouvoir rejoindre la route.

-Mais Yuki … tu sais conduire au faite …?

C’est alors que les pneus crissaient un moment avant que le monstre de métal accéléra d’un coup pour braver la monter à folle allure. Digne d’un film d’action, le 4x4 décolla du sol un moment pour atterrir sur un (pauvre ?) zombie qui trainait par la. Heureusement que j’avais mis au préalable ma ceinture, mais même avec ça, j’étais fermement accroché à tout ce que je pouvais, comme dans un manège a sensation, mais la c’était peut-être pire …

-Alors ? C’est ou la maison de ce type ?

-Re…REGARDE LA ROUTE !!!! , j’avoue …. J’avais peur … , périphérie de la ville … un vieil immeuble …

Alors qu’on poursuivait notre route, mes seuls mots étaient "Attention la voiture !!" ou encore "Là le mur !!!" ou même "A gauche ! A gauche !!!". Non, on ne s’ennuyait pas la … écrabouillant au passage les zombies qui avaient le malheur de croiser la toute de Yuki. Par miracle, nous étions arriver à la périphérie de la ville, je ne sais pas comment, mais nous sommes en vie … je me rend compte maintenant que j’ai bien plus peur de la conduite de Yuki que des zombies …

Descendant (enfin) du 4x4, je remarquais que les zombies étaient rare dans le coin, surement qu’ils ont étaient attirer par le centre ville. Malgré ça, des trace de sang étaient nettement visible un peu partout dans les rues. Devant nous, un immeuble, délabré à souhait … est-ce que c’était bien ici ? Puis des bruits, des gémissements plutôt … des zombies ? Malheureusement pour nous, c’était bien le cas … Nous n’avions plus le choix, il fallait entrer dans l’immeuble. Rapidement, nous passions la porte d’entrer, non barricader. Yuki avait encore du mal à courir à cause de sa blessure, je l’aidais donc à marcher. Mais au loin, j’aperçus les zombies arriver, ils étaient beaucoup, un vingtaine à vue de nez. Alors que j’essayais de trouver n’importe quoi pour bloquer l’entrer, j’entendis Yuki pousser un petit cris de surprise. Me retournant, je la voyais assis sur les marche en bois vieilli, et à ses cotés, un fille, la vingtaine je dirais et assez mignonne je dois dire. C’est alors qu’elle nous gratifia d’un "Nya ?" tout en inclinant la tête sur le coté.

Ou est-ce qu’on est tombé …?
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Yuki
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Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Empty
MessageSujet: Re: Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2) Icon_minitimeMar 28 Déc - 22:53

La trahison… C’est un sentiment très paradoxal… Paradoxal et très douloureux. Combien de temps mettons nous pour donner toute notre confiance à une personne qui nous est très proche ? Toute une vie… Sans arrêt, nous racontons tous nos secrets, toutes nos peurs et nos craintes à une seule et unique personne et d’un coup, tout peut partir d’un coup de main. En une fraction de seconde, toute cette confiance que l’on a bâti, grain de sable par grain de sable, s’effondre d’un coup pour former un gros tas d’argile informe. La trahison est rapide et rancunière, la confiance lente et laborieuse.

Et pour moi, à ce moment là, Rayan m’avait trahi. Il m’avait menti. Comment avait il pu me mentir ? Après tout ce que j’avais fait pour lui hein ? Je l’héberge, je le nourris… Et je ne lui demande rien en retour. Absolument rien à part chercher activement un petit boulot qui lui plairait et qui pourrait le faire vivre tout seul dans un appartement à lui, pour une vie bien à lui… C’était beaucoup demandé ? Je ne pensais pas non… Et à la place d’une vie stable et calme, il faisait ce… sport ? Ce n’était même pas un sport…

J’avais juste l’impression de me retrouver encore une fois devant ce petit gamin qui était dans mes souvenirs. Ce petit Rayan à l’époque où nous étions encore à l’école et qui se battait toujours avec ses poings pour un rien. Certes il me protégeais la plupart du temps. Mais cette fois-ci… Cette fois-ci il se battait pour lui même… Pour une victoire et un prestige sordides, un argent morbibe pris presque sur le ventre d’un homme mort… Ou d’un homme agonisant. Comment pouvait il aimé une telle chose ? Comment pouvait il avoir envie de faire ça ? Risquer sa vie de la sorte. On a grandi depuis l’école… On est plus mature…

Et n’avait il aucun respect pour moi ? Moi qui me faisait toujours un sang d’encre pour lui ? Qui l’ait toujours aidé quand il avait des problèmes et qu’il avait besoin de moi ? Je l’aimais trop pour le laisser faire une telle chose. C’était d’ailleurs sûrement pour cela qu’il ne m’avait absolument rien dit sur ses activités illicites… Alors j’avais peur. Et j’étais furieuse et extrêmement triste. Et tout cela bouillonnait en moi, prêt à éclater au premier mot qu’il me dirait… Alors lorqu’il me dit stupidement qu’il était fan de ce sport affreux, c’était le mensonge de trop et il se prit son gant métallique en pleine figure.



- Fan … Un fan tu dis? Avoue que tu n’es pas un simple fan! Avoue que tu m’as menti!


La fureur explosa en moi comme une grande bombe. J’en pleurais de rage. Et tout ce qui passait sous ma main atterrissait non loin de lui. Je lui lançais tout ce que je trouvais. Je lui en voulais, c’était au moins ça de sûr. Et à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, cette rage augmentait. En fait, à mes yeux, il ne faisait que s’enfoncer. Il n’arrangeait rien et ne trouvait aucune excuse valable. Et il m’en devait des excuses pour que je ne lui botte pas les fesses ! Il avait encore de la chance que je ne sois pas en état pour l’allonger sur mes genoux et lui donner des fessées déculottées ! N’empêche, mes parents me faisaient ça quand je n’étais pas sage… Et ça faisait un mal de chien bon dieu ! Un grand traumatisme de mon enfance…


- Hé bien en fait…

- Roo tais-toi tu veux! Après tout ce que j’ai fait pour toi, c’est comme ça que tu me le rends, en faisant un … Un … Un truc complètement débile ou tu risque ta vie!

- Non mais écoute …

- Tais-toi !! Je ne veux plus t’entendre! Tu m’as énormément déçu! Comment tu veux que je te fasse confiance maintenant !?

- …

- Répond moi quand je te pose une question!

- Mais je ne sais plus ce que je dois faire Yuki !!


Ca en était trop pour moi. J’en pouvais déjà plus de cette histoire. Je pensais à sa stupidité d’avoir accepter de faire une telle chose barbare. D’avoir risquer sa vie inutilement alors que tant de gens donneraient tout pour que la vie d’un de leur proche lui soit rendue. Certains rêvaient de pouvoir remarcher un jour et lui… Lui était heureux d’avoir la possibilité de devenir paraplégique à vie ou de mourir un jour par un nez cassé lui rentrant dans sa cervelle. Ce n’était pas débile une telle réaction ? J’avais beau prendre ça de tous les côtés que je voulais, je ne pouvais pas lui donner la moindre excuse.

Mais je finis par fondre en larmes. Je n’avais plus rien à proximité pour lui lancer dessus… Sa chambre était un vrai bazar. Toute la tension de la rage était retombée d’un coup et je m’étais lentement laissée glisser au sol en venant pleurer dans mes mains qui vinrent cacher mon visage triste. Je crois que le plus triste là dedans c’était d’imaginer ce qui aurait pu arriver en cas d’accident. Qu’est ce que j’aurais pu faire si un beau jour je rentrais de mon boulot pour trouver un policier me disant que son corps avait été retrouvé dans une ruelle un beau jour ? J’aurais été anéantie, dévastée. Je ne voyais même pas ma vie sans lui…

Bien vite je sentis des bras venir m’entourer. Mes larmes n’arrêtaient pas. Elles coulaient et elles coulaient pendant que je m’imaginais des images affreuses de son corps blessé ou même mort. C’était horrible. Et j’avais cette douleur au cœur… J’avais l’impression qu’on me l’arrachait à main nue. Je crois que jamais je n’avais été aussi triste que je ne l’ai été à ce moment là… Mais je me laissais faire. Je laissais ces mains si douces et réconfortantes me transporter dans mon lit, ces mains que je haïssais à cet instant précis… Mais que pouvais je faire d’autre… ? Sortir dehors et me faire tuer par le premier zombie arrivant vu mon état… ? Le mettre dehors en prenant le risque de ne plus jamais le revoir ? C’était juste impossible ça…

Alors je m’allongea juste sur mon lit en lui tournant le dos pour lui montrer que tout ceci était loin d’être fini et surtout était loin d’être pardonné. Il m’avait menti et c’était vraiment trop grave pour que je fasse comme si de rien était. Et c’est là qu’il brouilla mon esprit en voulant se justifier… Une histoire de club de boxe repris par un mec que je ne connaissais absolument pas du tout. Et voilà qu’il avait encore voulu me protéger encore une fois. C’est dingue ça… En fait c’est moi le plus grand problème de sa vie… C’est moi qui lui ai toujours pourri sa vie en fait… Je suis la source de tous ses problèmes. C’était déjà le cas au lycée et maintenant, c’était pareil pour la vie adulte… C’est moi qui avait été la cause de son engagement dans le freefight.

Ca avait de quoi me donner à réfléchir… Du coup, mes larmes s’étaient arrêtées et je me roulais doucement en boule. Il fallait que je réfléchisse à tout ça… Ce n’était pas évident et je ne savais plus du tout quoi faire. Je devais lui pardonner avec ce qu’il m’avait dit ? Je devais encore lui en vouloir de ne m’avoir rien dit ? Je n’en savais rien du tout. Ma raison pensait lui en vouloir encore mais mon cœur me poussait à lui pardonner… Et le cœur a des raisons que la raison ignore… D’ailleurs je ne savais pas du tout ce qui me poussait à vouloir lui pardonner tout.

Enfin bref, ca mit une demi-heure pour décider du fait que je lui pardonne tout. Enfin en partie hein. Rien n’était oublié pour autant. Et il devait encore se rattraper pour que je lui accorde encore ma confiance. Bref, j’entendis du bruit dans sa chambre et je m’y rendis pour voir ce qu’il faisait. Je vis qu’il s’était changé, prêt à partir on ne sait où. Il me dit vouloir tenir sa promesse faite à cet homme mort… Sauver sa femme et sa fille. C’était honorable, mais sans moi c’était juste hors de question en fait… Il voulait y aller à pied en plus avec toutes ces rues piégées par des milliers de zombie… Quel idiot… Il ne réfléchissait pas sérieusement…



- Imbécile… Suis-moi jusqu’au garage …



Rapidement, je retournais vers ma chambre en soupirant. Rapidement je farfouillais dans mon armoire et j’en sortis un petit ensemble de cuir, étant toujours en petite tenue… Pantalon en cuir noir serré et chemise blanche bouffante sous un corset noir lacé pour maintenir ma blessure le plus possible immobile pour pas qu’elle me fasse de trop souffrir. Je demandais rapidement à Rayan de le serrer pour moi puis je sortais une clé de voiture de sous ma pile de petites culottes avant de me rendre aux garages de l’immeuble, suivi de près par Rayan. Alala… Mon petit 4x4 magnifique… Je ne savais même pas pourquoi je l’avais acheté en fait. J’avais juste eu une impression… L’impression qu’il servirait un jour ou l’autre… Et résultat, j’avais bien raison… Bien sûr, cela avait étonné Rayan vu que je lui avais rien dit mais… Ce n’était pas un secret aussi gros que celui qu’il venait de m’avouer…

En tout cas, c’était mignon, il avait peur que je vienne avec lui à cause de ma blessure. Mais j’allais déjà beaucoup mieux. De toute façon, il en fallait beaucoup plus pour m’empêcher de venir avec lui. Je pouvais être en train de crever que j’irais quand même. Il était hors de question qu’il aille sans moi quelque part avec tous les morts-vivants qu’il y avait dehors et ce même si je lui en voulais ! Alors je lui répondais sèchement que je venais avec lui et même que je conduisais. Car l’air de rien, je n’avais jamais conduit cette voiture… Et puis c’était MON achat donc même sans permis, c’est MOI qui la conduis et puis c’est tout. Alors rapidement, je chargeais le véhicule de boîtes de conserve, de viande séchée et de deux couteaux suisses que j’entreposais dans le garage en prévision de jour de crise… Après tout, on est dans le pays où Hiroshima a été rayé de la carte…



- Mais Yuki … Tu sais conduire au fait ?

- Euh… Non.



Mais, sans dire un mot de plus, je démarrais en trombe en plaquant la pédale d’accélérateur contre le plancher. On sortit du garage en vol plané sur un zombie avant que la porte du garage ne se ferme toute seule. C’est beau la technologie… Et surtout, ce que j’adore c’est les pare-buffles… C’est une invention géniale… Ca te défonce des zombies à la pelle en un rien de temps. Autant vous dire que je m’amusais comme une petite folle. Surtout en ces temps de galère, plus une voiture était en train de rouler donc le code de la route n’était pas du tout à respecter… Tant mieux, vu que je le connaissais pas… Alors je me contentais de slalomer entre les différents obstacles et à foncer droit sur les zombies.

Vous savez, c’était un peu comme les jeux vidéos où il faut attraper des petites étoiles en conduisant un bolide quelconque. Et bien en vrai, c’est beaucoup mieux. Sauf qu’au lieu de récolter des piécettes en or, nous on récoltait du sang de zombie. Chacun son truc hein… C’était fun… Par contre, ce qui l’était moins, c’était les petites douleurs aigues qui agitait ma plaie de temps en temps et qui me faisaient faire quelques écarts… Rayan n’arrêtait pas de me faire des crises de frayeur à chaque fois. Mais bien sûr, je n’allais pas lui avouer que c’était ma douleur qui en était la cause… Sinon… Autant dire que je n’aurais plus le droit de conduire avec lui… Et je voulais encore conduire moi ! C’était juste génial à faire !

Mais à mon plus grand regret, nous fûmes bientôt arrivé… On était à la périphérie de Tokyo. Il n’y avait pas grand monde… On s’arrêta à l’abri de quelques buissons à côté d’un grand immeuble délabré. Je sortis de mon 4x4 avec un grand sourire réjouit. Sourire qui s’évanouit bientôt par une crise de douleur qui m’obligea à m’appuyer contre le capot de la voiture. Heureusement que Rayan s’intéressait à l’immeuble à ce moment là… Il y avait l’air d’y avoir plusieurs zombies dans le coin vu les cris qu’on entendait… Ca ne sentait pas bon pour la récupération de la fille et de la mère… Non mais franchement... Risquer sa vie pour une promesse stupide… Il aurait pu s’abstenir pour une fois… Plus on est nombreux et plus on a de chance de se faire dévorer un jour dans ce genre de situations… Et comme j’étais blessée… Je pense que j’attirais les zombies à l’odorat en fait…

Et c’est ce qui se passa… Une vingtaine de zombies se dirigeait directement vers nous… Sympa non ? Je déteste ces bestioles… Du coup, nous fûmes obligé de rentrer à l’immeuble par la porte d’entrée qui n’était pas du tout bloquée. Heureusement sinon ça aurait été assez délicat. Rayan m’aida à marcher car ma blessure me fit assez mal… Du moins suffisamment pour ne pas être capable de courir… Rapidement, je me dirigeais droit vers les escaliers où je m’y assis avant de sursauter brusquement en voyant un mouvement juste à côté de moi. C’était une fillette… Enfin fillette… Elle avait l’air de faire une vingtaine d’année… En fait, c’est plus son comportement de gamine de 5 ans qui me faisait penser le contraire…



- Nya ?

- …… Ouais c’est ça… Nya…



Non mais franchement. C’était quoi ce bordel encore… ? J’étais vraiment à bout de nerf à ce moment là… Et quand je dis à bout de nerf, c’est vraiment à bout de nerf. J’avais l’impression de devenir tarée… Non mais c’est vrai ! Une blessure qui me faisait un mal de chien ! Des zombies qui gambadaient joyeusement dans les rues de ma ville en bouffant les gens sur leur passage ! Et maintenant une échappée d’asile complètement tarée qui faisait « Nya ? » avec un air complètement stupide. J’en avais déjà marre. Marre de chercher cette fille et sa mère qui ont certainement dû crever depuis vu les marques de sang qu’on voyait à l’entrée de l’immeuble. Tout ça à cause d’une promesse qui n’était même pas la mienne ! Nan mais franchement, j’allais pas bien moi… Il fallait que je me reprenne vraiment…

Alors je jetais un regard dégoûté sur cette fille avant de regarder Rayan d’un regard noir. D’un coup, je me levais des marches pour grimper le grand escalier. Hors de question de rester ici alors que des zombies se dirigeaient droits vers nous pour faire de nous leur prochain steak tartare ! Il nous fallait des armes et vite. De bonnes armes de préférence… Le genre d’armes qu’on pourra emmener pour toute sortie à l’extérieur… Mais bon, à part tomber sur un flingue dans un tiroir de table de chevet… On avait plus de chance d’y trouver un vi… Euh… Un truc long, dur et vibrant… Une batte peut être… ? Un sabre de décoration… ? Ou un truc dans ce genre… Un truc vraiment plus utile qu’une fillette débile. Alors d’un ton assez… Mordant, je criais à Rayan du haut du premier étage.



- Toi, occupes toi de trouver tes filles et on dégage !



Puis, j’essayais d’ouvrir les premières portes au premier étage. Toutes fermées… Qu’à cela ne tienne… Deuxième étage… Hum… Non trop de sang ça me dit rien là… Troisième étage… Une porte défoncée… Bon et bien soit c’est parti… Doucement et sur mes gardes, j’entrais dans le petit appartement… Un vrai désastre… Partout, des papiers s’étalaient sur le sol et le mobilier était fracassé la plupart du temps… Et pas de trace d’armes… Pas d’armes qui me conviennent en tout cas… A part quelques couteaux… Mais bon, des couteaux à viande ce n’est pas très indiqué pour lancer sur des zombies. Enfin je crois… Je suis pas une pro en même temps…

Quatrième étage… Un peu de sang en plus du désastre ambiant. En revanche dans la chambre j’ai trouvé la caverne d’ali-baba… Le repaire pour les SM… On devait bien s’amuser ici avant… Il y avait toutes sortes de fouets… Des courts à plusieurs lacets de cuir, des longs avec un seul lacet épais et noir comme les fouets de dressage. J’en pris un. Je rêvais de pouvoir faire comme Indiana Jones en fait. J’étais sûre qu’avec un peu d’entrainement… Et il suffisait juste de leur piquer cette ceinture à piques qu’ils avaient dans l’armoire aux merveilles et c’était parti, un fouet à la ceinture. Classe n’est ce pas… ? Mouais bon, valait mieux pas penser à ce qu’on a pu faire avec ce fouet hein…

Cinquième étage… Un appartement de riche délabré. Là, dans des vitrines, plusieurs sabres de collection. Bingo. J’en pris un. Le pommeau en jade, des pierres semi-précieuses incrustées dessus et une lame qui semblait suffisamment légère pour moi. Et qui semblait avoir une portée assez respectable également. J’espérais juste que cette arme servait à tuer quelques personnes hein… Enfin plutôt quelques zombies… Ca m’aiderait… Enfin si j’arrivais à m’en servir. Bref… Au passage je pris le plus de sabre possible pour en donner éventuellement à Rayan ou même pour faire notre propre stock au cas où. On n’est jamais assez prévoyant… Deuxième appartement du même étage… Ah… Là il y a un corps… Tête explosée… Et des traces de lutte surtout…

Doucement, je regardais une des chambres de l’appartement. Je regardais dans les tiroirs, passais devant l’armoire fermée par… Une chaise tiens… Bizarre là… Mais avant que je puisse faire le moindre geste, une main cadavérique en sortit, explosant d’un coup le panneau de bois en une étincelle d’échardes. Mon cœur manqua un battement avant que je me retrouve par terre, la main étant venue agripper ma jambe d’un coup. Mon Dieu, ça a de la force ces bêtes là. J’étais totalement paniquée et je criais vainement en essayant de me ralentir avec mes mains en plantant mes ongles dans la moquette de la pièce.

Mais avant que ma jambe ne disparaisse dans le trou de l’armoire, je bloquais mon avancée en tendant mon pied à côté de l’armoire. Mais la main me tirait et me tirait avec une telle force. Cela tirait sur ma blessure et j’en hurlais de douleur. Je n’allais pas tenir très longtemps, j’en étais perduadée. Alors fébrilement, je tirais ma main en direction du sabre que j’avais récupéré. Mais j’étais trop loin. Beaucoup trop loin et le zombie qui était dans cette fichue armoire me tirait toujours plus fort en poussant des grognements répugnants.

Mais finalement, après quelques secondes passées à gémir pitoyablement en m’arrachant presque le bras pour attraper l’arme et la jambe pour résister à cette foutue chose qui allait me broyer le jambe, j’attirai le sabre à moi et d’un mouvement rapide et sec, je tranchais la main squelettique d’un coup, m’éliognant ensuite immédiatement de cette armoire de malheur en criant doucement de peur. J’étais terrifiée. Et je ne pus que me blottir dans un coin de la chambre, me roulant en boule en m’asseyant sur le sol. La peur toujours présente me paralysait totalement, surtout en entendant les grognements de du zombie qui s’agitait dans l’armoire en la faisant bouger.

Je ne pouvais plus mouvoir un seul muscle… Tout ce que je pouvais faire, c’était trembler et pleurer d’effroi et de crainte en sentant cette main toujours agrippée à ma jambe ou en regardant à travers mes yeux humides le tas de sabres qui se trouvait sur le sol devant l’armoire au zombie… Je n’en pouvais plus… Je voulais partir… Partir dans le monde si beau que je connaissais avant que tout ceci n’arrive. Je voulais aller dans un rêve merveilleux. M’évader très loin et peut être… Mourir… ? J’en étais pas loin en même temps… Ma blessure me faisait très mal et mon cœur voulait à tout prix sortir de ma poitrine. Oui… Mourir serait vraiment un soulagement… J’en pouvais déjà plus… J’en avais même oublié Rayan et la vingtaine de zombie qui venaient vers nous… Ainsi que cette fillette et cette femme qu’on devait trouver… Peu m’importait là. Mourir… Juste mourir…
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Je vais te tuer ! (Jour 2 - 22 Mai 2012 - Chapitre 2)

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