EvilJap
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Un cauchemar tellement réel !

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Teni
Teni

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MessageSujet: Un cauchemar tellement réel ! Un cauchemar tellement réel ! Icon_minitimeJeu 28 Jan - 18:09

Acte 1 : L'éveil des ténèbres

A sa sortie de l’hôpital où elle vit depuis de longs mois, l’adolescente portant l’uniforme du collège Seito marque une halte au bas des marches. Minutieuse, elle inspecte son étui de guitare où dort paisiblement son arc ainsi que son instrument de musique. Tout est là et intacte chose qui soulage la collégienne qui avant de quitter sa chambre eu encore droit aux recommandations de l’infirmière en chef : « As-tu prit ton traitement ? N’as-tu rien oubliée ? N’oublie pas ton rendez-vous à 19 heures avec le docteur trucmuche !»Franchement, le personnel de cette prison l’a prenait vraiment pour une idiote songea pendant un bref instant la jeune fille se mettant en route pour ne pas être en retard en cours. Comme chaque jour, elle coupe à travers le parc regardant la nature renaitre de ses cendres tel le phénix. Les fleurs embaument l’air de leur douce senteur et les rayons timides du soleil réchauffent la peau de la jeune fille qui poursuit sa route lentement. Cette douce journée la change de l’odeur nauséabonde constante des couloirs de l’hôpital qui empestent l’éther et les différents médicaments. Tout en poursuivant son chemin elle s’étire tel un chat au soleil tout en observant les enfants qu’accompagnent les parents vers leur école. Teni repense souvent à sa mère et à son père dans ces moments là. Elle se souvient du doux visage de sa mère ainsi, que de son superbe sourire. Pourtant parfois elle a bien du mal à revoir le visage de celle qui l’a mit au monde. La mémoire s’efface lentement et les anxiolytiques que doit prendre la collégienne n’améliore pas cet état. Un jour prochain elle ne se rappellera plus de cette personne si chère à son cœur. Haussant les épaules se disant que se morfondre ne servait à rien, Teni s’engage sur le boulevard la menant au collège. De nombreux élèves suivent le même chemin. Généralement ils sont en groupe ou son rejoint par leurs amis. Ils chahutent avant de se rendre en cours ou parlent de faire diverses activités à la fin des cours. Teni n’a pas cette chance, elle n’a aucun amis, ni amies au collège. Trop de gens connaissent son histoire et une meurtrière ne peut être une bonne amie. Le seul moment où une élève s’adresse à elle c’est lorsqu’un professeur demande à la voir. En d’autre cas seul le mépris se lit dans le regard de ses camarades de classe la surnommant : « la tueuse ! ».

Teni se moque bien de ce que les autres pensent. Elle à son activité sportive où elle excelle et le soir après la fin de son club elle se rend à l’église pour y prier la vierge Marie qu’elle surnomme affectueusement : Maria-Sama ! A son entrer dans la cours de l’établissement scolaire de nombreux regards se tournent vers elle suivit de murmures et de petits rires. Teni sait être la bête noire des autres élèves mais elle accepte la punition divine que lui inflige Marie pour le geste qu’elle a commis envers son propre père. Le prêtre de la paroisse lui a d’ailleurs fait part que son acte est un lourd péché qu’elle devra en payer le prix pendant de longues années. Elle monte les quelques marches la menant dans le hall de l’école et change de paire de chaussures ayant pris soin au préalable de vérifié si des punaises ne sont pas scotchées à l’intérieure. Soulagée, elle monte les étages menant en direction de sa classe pour y suivre les cours et une fois dans la salle, elle s’installe immédiatement à son bureau se trouvant au fond de la salle de cours près de la fenêtre. La sonnerie retenti et le professeur commence l’appel. A l’appel de son nom Teni se contente juste de dire "présente" puis détourne le regard en direction de la cours de récréation où batifolent plusieurs races d’oiseaux.

La pause de midi arrive enfin. Comme à l’accoutumée Teni dine seule sur le toit du bâtiment scolaire tout en profitant du calme qui y règne pour lire la bible. Les cours de l’après midi reprennent une demi heure plus tard. Teni s’ennuie a mourir et ne rêve qu’a se rendre au club de tir à l’arc. Enfin la liberté s’offre à l’adolescente qui se dépêche de rejoindre le club dont elle fait partie. La jeune fille se change rapidement enfilant son kimono puis elle se dirige vers le shajō (Lieu où évoluent les archers). Son Senseï est sévère cependant Teni l’aime beaucoup. Tout en bandant daikyū (arc traditionnel Japonais) Ukatama Senseï demande à la collégienne de lui faire connaitre les Objectifs du kyūdō. Prenant une profonde inspiration Teni s’exécute sans attendre contente que son mentor lui porte un quelconque intérêt.

« Les objectifs du kyūdō sont : La vérité, la vertu et la beauté ! »

Deux heures passent rapidement et le club se termine. Attendant que plus personnes ne se trouvent dans le dojo pour être certaine de ne pas être la cible d’une mauvaise plaisanterie, Teni se rend à la douche en profitant un long moment. Tout en se séchant à l’aide d’une serviette blanche la collégienne regarde l’horloge murale d’où s’échappe un léger tic…tac…monotone et immuable. 18 : 20 indique les deux aiguilles. Tout en se rhabillant Teni entend des cris. Elle ferme pendant un moment les yeux pensant qu’il s’agit d’une de ses crises puis sursaute lorsque la porte des douches claque violemment. Une lycéenne se tient face à la jeune fille qui reste muette devant le spectacle. La fille est en larmes et recouverte d’un liquide noirâtre très poisseux recouvrant même quelques mèches de l’inconnue. Timidement Teni s’adresse à la lycéenne plus blanche qu’un linge tremblant de peur.

« Que se passe t’il…ou devrais-je dire que t’es t’il arrivé ?»

Le regard mauve de l’inconnue se porte constamment en direction de la sortie mais reprenant visiblement courage elle accepte de répondre à la question de la collégienne.

« Je ne sais pas vraiment un type étrange est arrivé au lycée et à mordu mon petit ami dans le cou. Il…il le mangeait ! Je me suis enfuie, mais dans l’école d’autres personnes dévoraient élèves et professeurs. Le monde est devenu fou…j’ai peur ! Je suis morte de trouille ! ».

Se demandant si la lycéenne n’est pas sous psychotropes Teni continue à se vêtir. Elle passe finalement sa veste de blazer, puis ramasse l’étui à guitare contenant l’instrument, ainsi que l’arc et un carquois. Elle s’apprête à quitter les douches lorsque l’autre fille lui serre le bras pour ne pas qu’elle s’en aille. Les visions d’un massacre s’offre au regard impuissant de la collégienne qui tombe à genoux. Ce qu’elle perçoit est exactement comme dans ses rêves. Les mêmes monstres, la même violence et le même destin pour les victimes qui se relèvent. Teni pleure et retire avec force son bras sous l’emprise de la lycéenne se demandant ce qu’a cette enfant. Tremblante et en état choc Teni se relève, puis tourne son regard noisette en direction de la lycéenne.

« Viens avec moi, je sais où nous serons en sécurité ».

Sans chercher à comprendre, la lycéenne se met à suivre Teni qui porte avec facilité l’étui à guitare aux travers des couloirs. Par les fenêtres de l’école l’adolescente voit de ses propres yeux le chaos. Des élèves se jettent sur d’autres élèves et les mordent. Teni espère que ce ne sont que des visions, bien que son instinct de survie lui fasse comprendre d’être prudente. Les deux filles descendent les marches quatre à quatre et rejoigne finalement la cours secondaire conduisant à la nef de l’église. Les cris raisonnent aux oreilles de Teni qui tente tant bien que mal de ne pas y faire attention. Après plusieurs minutes de course effrénées, les deux adolescentes poussent les lourdent portes de l’église et bloque celle-ci à l’aide de bancs. Traversant le vaisseau Teni se dirige vers l’autel près duquel se trouve la statue de la vierge Marie. Elle s’agenouille et prie pour que la sainte vierge efface les images affreuses qu’elle vient de voir. La voix de la lycéenne brise ce moment de recueillement et la collégienne lui lance un regard noir. Elle se lamente encore pour sa misérable vie cette pécheresse. Le regard de l’autre fille semble chercher une chance de salut mais Teni sait que l’apocalypse s’est abattue sur le monde. Tout en se relevant, elle sort le carquois de l’étui à guitare et le sangle autour de sa taille, une fois les flèches facilement accessibles, elle assemble son arc tranquillement. La lycéenne semble ravie de voir que sa camarade possède une arme et juge utile de lui en faire mention.

« Tu appartiens au club de kyūdō. Au moins avec une arme même de ce type nous avons plus de chance de nous en sortir vivant. » Le regard de l’adolescente change en voyant l’air étrange sur le visage de Teni et elle comprend qui se trouve face à elle. « Tu ne serais pas Shôkan Teni celle qui a tué son père ? Si ! C’est toi, je t’ai vue une fois lors d’une compétition ».

« Et alors combien même je serais cette personne où se situe le problème. Tu te trouve dans la maison de notre seigneur et si tu te repends de tes péchés le seigneur t’accordera le pardon et t’accueillera à sa droite. Prie avec moi et Maria-sama t’apportera son aide. Alléluia ma sœur un nouveau monde va naitre du chaos ! ».

La lycéenne n’en revenait pas assistant aux délires de cette collégienne que l’on surnommait la tueuse. Lentement, elle se mit à reculé pour ne pas brusquer la fillette instable se tenant près de l’autel en bandant son arc. Profitant que la collégienne regarde la statue de Marie, Shitsune se mit à courir dans le couloir central de l’église. Son but atteindre la porte pour fuir loin de cette folle mais un choc violent dans le dos l’arrêta net. Suite à l’impact, la lycéenne s’affale sur le carrelage froid de la nef et bien qu’une douleur lancinante lui vrille le dos, elle se retourne pour voir où se trouve la psychopathe. Les larmes aux yeux Shitsune regarde son bourreau ayant un visage pourtant angélique. Tout en marchant lentement vers la lycéenne Teni lui parle gentiment.

« N’ait pas peur, tu va connaitre la paix. Tu ne souffriras plus et tu n’auras plus peur. Dans quelques secondes le seigneur t’accueillera dans sa demeure où tu vivras heureuse pour des siècles et des siècles. Amen ! »

Shizuru voulu protesté mais la seconde flèche fonce vers elle et lui transperce le globe oculaire qui explose sous l’impact. Le regard de Teni s’attarde sur le corps convulsant s’entourant doucement d’une marre de sang. Un sourire sur le visage la collégienne s’adresse une dernière fois à sa victime. « Tu vois, je te l’avais dit que tu n’auras jamais plus peur. Ton âme est libérée du péché. Maintenant laisse moi prier pour ton salut ». S’agenouillant la collégienne embrasse le visage couvert de sang et retire d’un coup sec la flèche du globe oculaire en bouillie, puis s'en retourne face à la statue de Marie pour reprendre ses prières.




Dernière édition par Teni le Ven 5 Mar - 17:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un cauchemar tellement réel ! Un cauchemar tellement réel ! Icon_minitimeVen 5 Mar - 23:16

Priant le Seigneur et Maria-sama, Teni s’assoupit. Elle se sent bien dans le temple de Dieu. Pour elle, rien ne peut lui arriver dans ce cocon bienfaiteur et bénéfique pour le corps et l’âme. Les rêves font rapidement leur apparition projetant la jeune fille dans un passé lointain, où elle était encore choyée par ses parents. Par sa mère si belle avec sa longue chevelure de geais, ses yeux océans et son sourire angélique. Cette femme d’une grande douceur apaise la fillette que d’une simple étreinte. Teni se souvient des battements de cœur réguliers de sa pauvre mère lui donnant en ce temps-là, l’impression d’être un ange l’enveloppant de ses ailes blanches et immaculées pour que rien ne lui arrive de mal. La voix de sa mère est aussi très belle et rassure Teni à chaque fois que celle-ci l’entend. Et même dans ses songes la collégienne arrive à la percevoir.

« Teni…Teni…réveille toi, tu vas attraper froid si tu dors ici ! Debout mon cœur ! »

Le regard tuméfié de l’adolescente s’ouvre lentement, elle regarde la statue représentant la sainte vierge et entend dans son demi-sommeil la voix de sa mère. « Je t’aime mon ange, maman sera toujours près de toi ! ». Tout en se redressant brusquement, la jeune fille tend la main en direction de la statue et pleure en suppliant sa mère de ne pas la laissé seule…mais le doux rêve prend fin et ramène Teni une réalité bien triste et si amère pour une adolescente de quinze ans.

Tout en se frottant les yeux, la jeune fille se rend compte qu’il ne s’agissait que d’un rêve ou peut-être comme le dirait son psy d’un désir inconscient de revivre cette époque de bonheur. Reprenant lentement ses esprits, elle lève son superbe regard noisette en direction d’un vitrail. Il fait nuit ! Combien de temps est-elle restée endormie ? Teni s’interroge. Elle s’agenouille devant la statue de la vierge Marie est s’excuse de s’être laissé aller de la sorte, mais son regard remarque un mouvement dans les allées de l’église. Quelque chose bouge rapidement, se déplaçant avec grâce et rapidité. Curieuse, la collégienne se lève et descend les marches lentement. Elle tente de percevoir dans les ténèbres le moindre mouvement. Teni cherche, mais ne voit rien et n’entend rien d’autre qu’un bruit très léger. Immobile, elle écoute et le bruit cesse.

N'aimant que peu les ténèbres et, inquiète de cette présence invisible, la jeune fille retourne vers l'autel. Sous ce dernier se trouve une petite trappe, qu'elle ouvre sans difficulté. Comme prévue, elle y trouve une boite d'allumettes et pour combattre la pénombre, elle allume les bougies entourant l'autel. Elle ne perçoit plus le moindre bruit et pense avoir rêvé. Après tout, elle venait juste de s'éveiller et son inconscient l'aura induite en erreur. Elle s’assoit sur les marches et observe le corps de la lycéenne un sourire sur le visage. Elle semble en paix se dit en elle-même l’adolescente satisfaite d’avoir rendu service à une amie.

Un mouvement dans le dos de Teni l’a fait réagir. Se retournant brusquement, elle aperçoit la forme noire qui d’un bond atterrit sur ses genoux. Le cœur de la collégienne manque d’exploser. Et elle entend le ronronnement du chat venant de lui faire une peur de tous les diables. « Idiot ! » lança Teni avant de sourire en caressant le chat entre les oreilles. L’animal a l’air content et après de longues minutes, il quitte les genoux de Teni qui le suit du regard. Elle voit l’animal fasse à une porte adjacente et devant cette dernière il miaule avec insistance. Que veut-il se demanda la collégienne. S’agit-il du chat du prêtre de la paroisse ? Ne cherchant pas plus avant, la jeune fille se lève et une fois devant la porte, elle tourne la clenche. Timidement, elle ouvre la porte qui grince de manière inquiétante. Sans demander son reste, le chat pénètre dans la pièce et disparait à la vue de l’adolescente qui le suit, ayant pris soin d’allumer la lumière.

Elle est dans le bureau du prêtre. Teni en est certaine en voyant les deux fauteuils anciens en velours rouge et le bureau en chêne. Certaine d’être seule en ce lieu, elle passe la main sur le surface plane en marbre du bureau, puis inspecte les tiroirs un par un. Dans le dernier tiroir, elle y découvre un superbe rosaire qu’elle glisse dans sa poche. Bien qu’elle ne sache pas vraiment tout des évènements s’étant produit peu avant, elle est certaine que le rosaire lui portera bonheur. Ne trouvant guère plus, Teni poursuit tranquillement sa visite des lieux. Elle passe une fine tenture séparant le bureau d’une autre pièce. Elle est maintenant dans la cuisine et se souvient n’ayant plus mangé depuis midi. Elle ouvre le frigo et y trouve une boite de lait ainsi que quelques petites choses à grignoté. Tout en buvant un verre de lait, elle remarque qu’une porte se trouvant au fond de la cuisine est entrouverte. Le chat en déboule les poils hérissés sur le dos et Teni l’observe en terminant son verre, qu’elle dépose ensuite dans l’évier tout proche.

Curieuse de connaitre ce qui a effrayé le chat, elle s’approche de la porte entrouverte d’où se dégage une étrange odeur de pourriture. Elle passe un doigt sous son nez et avance doucement et pousse finalement la porte. Un homme est à genoux et au vu des bruits, il mange quelque chose. Pour mieux comprendre ce qui se passe, la collégienne allume la lumière et observe un spectacle horrible. L’homme est penché sur un corps couvert de sang et il semble lui-même avoir les mains remplies de liquide noirâtre. Que fabrique-t-il se demande intérieurement Teni qui recule instinctivement. Au même moment le visage de l’homme se tourne vers elle. Il semble décharné et ses lèvres sont recouvertes de sang. Sur le moment, fermant les yeux, la collégienne pense qu’elle est encore sous l’emprise d’une vision, mais les ré ouvrant rapidement, elle voit la créature venir vers elle.

Il ressemble à un pantin désarticulé poussant des sons étranglés. Il avance lentement vers elle en trainant la jambe où apparait une trace de morsure. Tout en reculant, la jeune fille remarque la collerette blanche et comprend enfin que cette chose et le prêtre qu’elle aimait tant. Elle observe immobile la créature venir vers elle. Si vraiment cette horreur est le prêtre de cette église, il est évident pour Teni qu’elle est sous l’emprise d’une de ses crises. Elle tente de combattre la terreur qui la gagne lentement en repensant aux conseils de son psychiatre.

« Mon père ? »

Bien que mettant en pratique ce qu’on lui avait enseigné à l’hôpital, la vision ne semble pas vouloir prendre fin. Réagissant de justesse, la collégienne échappe à l’étreinte mortelle et part en courant en direction de l’église. Sans hésitation, elle ramasse son arc se trouvant au pied de l’autel et attend. L’homme ne tarde pas à apparaitre dans l’embrasure de la porte continuant a avancé lentement vers l’adolescente qui bande maintenant son arc. Cette fois, elle en est certaine, elle ne fait pas un cauchemar. Cette chose est bel et bien réelle. Cette créature lui veut du mal et ceci Teni ne peut le concevoir. Personne ne lui fera jamais plus de mal ou il en payera le prix de sa vie. Tout en prononçant des prières, la collégienne tend la corde de l’arc et la relâche aussi sec. Le projectile fend l’air et se loge dans le torse de celui qui fut prêtre. Au moment de l’impact, Teni sourit, un sourire froid est sans pitié. Elle sait maintenant que la vierge Marie lui a confié une mission. Elle doit purifier le monde et elle le fera pour le bien de tous.

Le sourire de la collégienne disparait rapidement. Le prêtre est toujours debout et poursuit lentement ça marche. Ne comprenant pas comment, il peut encore être debout, la jeune fille décoche une seconde flèche qui se loge près de la première. Écarquillant les yeux, Teni est abasourdie, le prêtre est toujours debout ! Elle secoue la tête de gauche à droite et lance un bref regard au corps sans vie de la lycéenne. Puis, elle reporte son attention sur l’homme se rapprochant dangereusement. Reculant de quelques pas, elle s’adresse à lui un air sadique sur le visage.

« Pourquoi refuses-tu de mourir. POURQUOI…POURQUOI…POUQUOI ! Toi qui es prêtre, tu devrais être aux anges de rejoindre le seigneur. Alors, maintenant, tu vas être mignon et mourir bien sagement…hein ! Tu veux bien ? ».


Éclatant de rire, l’adolescente bande de nouveau son arc et cette fois, elle vise la tête de l’homme toujours silencieux en dehors de quelques sons ressemblant à une respiration entremêlée de râle. Relâchant la corde, la troisième flèche se fige dans un craquement sinistre dans le crane de l’homme qui s’effondre enfin sur le sol dans un bruit mat. N’arrêtant pas de rire, la jeune fille observe le corps du prêtre parcourut de spasme. Passant la main libre dans sa longue crinière, Teni s’empare d’un chandelier et tout en l’écrasant sur le crane de l’infortuné, elle s’adresse une dernière fois à celui qui la conseilla tant de fois par le passé.

« Tu vois quand tu veux. Maintenant, tu vas connaitre la quiétude auprès de notre seigneur. J'espère que tu seras heureux aux côtés des anges et archanges. Non, non, ne me remercie pas, j'ai été très heureuse de t'aider...Quoi ? Bien entendu, je prierais pour toi, ai confiance en moi ! ».

Tout en abattant le chandelier encore et encore des larmes inondèrent son visage. L'adrénaline retomba comme elle était venue et elle lâcha finalement le chandelier qui roula sur le sol. Las, la collégienne tomba à genoux. Se tenant le visage à deux mains, elle passa de crise de rire à crise de larmes en une fraction de seconde. Au bout d’un long moment et ayant reprit ses esprits, Teni ramasse l’étui à guitare et le jette sur son épaule, puis elle prit son arc en main droite et fit une brève vérification des flèches se trouvant encore dans le carquois. Il lui faudra des flèches supplémentaires pensa t’elle. Certaine de n’avoir rien oublié, elle traversa rapidement le presbytère et s’engage dans une ruelle se trouvant derrière l’église. Un calme inquiétant régnait en maitre sur la ville. Profitant de cette accalmie, l’adolescente pressa le pas, consciente qu’elle devait avant tout rejoindre l’hôpital pour y prendre quelques affaires de rechange, puis elle se mettrait à la recherche d’un arc plus performant.
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